F.A.Q
Est-ce que l’activité d’un site nucléaire augmente la radioactivité dans l’environnement ?
Oui, très faiblement. Aux alentours des installations nucléaires, des contrôles systématiques et réguliers de l’environnement permettent de s’assurer que les rejets restent inférieurs aux limites réglementaires déterminées par les autorités de contrôle. Ces rejets induisent une radioactivité dont l’impact, indétectable car très faible, reste au maximum inférieur à 0,1% de l’exposition naturelle en France.
Comment mesure-t-on la radioactivité ?
Les rayonnements issus de la radioactivité ne sont pas directement perceptibles. Aucun des sens dont dispose l’être humain n’est sensible aux rayonnements émis par les substances radioactives. C’est le côté « sournois » de la radioactivité : elle est invisible, inaudible, inodore… Toutes les méthodes de détection sont fondées sur le fait qu’un rayonnement crée des ionisations (arrachements d’électrons aux atomes) et des excitations (transmission d’une quantité d’énergie aux atomes qui passent ainsi d’un état fondamental à un état excité), et donc laisse une trace au sein même de la matière. En calculant, par unité de temps, le nombre d’ionisations ou d’excitations provoquées par les particules (dans le cas d’un rayonnement alpha ou bêta) ou lesphotons (dans celui d’un rayonnement gamma), il est possible de quantifier l’énergie transmise du rayonnement à la matière. Cette énergie est caractéristique du radionucléide émetteur.
Pourquoi entend-on souvent parler du tritium et du carbone 14 ?
Produit naturellement dans l’atmosphère et provenant des retombées des tirs, le tritium (3H) et le carbone 14 (14C) figurent parmi les radionucléides les plus rejetés par l’industrie nucléaire. Dans tous les compartiments de la biosphère (air, végétaux, produits animaux) non influencés par une installation, on mesure des activités de 242 Bq de 14C par kg de carbone stable et de 1 à 10 Bq de 3H par kg de produits frais. Cependant, au voisinage de certaines installations nucléaires et sous les vents dominants ainsi qu’en aval des émissaires de rejet, les activités en 3H et 14C sont souvent plus importantes. Si la plupart des installations nucléaires marquent leur environnement en 14C de manière légère mais visible, seuls les environs de quelques sites nucléaires français présentent des activités en 3H qui sortent nettement du bruit de fond : Valduc, Marcoule, la Hague, Saclay, Bruyères-le-Châtel et Brennilis.