Bruit de fond radiologique

On désigne par « bruit de fond » radiologique, les activités des différents radionucléides présents dans l’environnement, en dehors de toute influence anthropique actuelle (industrie nucléaire, autres industries, rejets hospitaliers…). Ce bruit de fond résulte d’une part de sources naturelles, et d’autre part de la rémanence d’apports anciens de radionucléides artificiels, qui ont concerné l’ensemble du territoire ; il s’agit notamment des retombées des essais atmosphériques d’armes nucléaires, et des retombées de l’accident de Tchernobyl. Ce bruit de fond contribue aux expositions radiologiques auxquelles est soumise la population. Ce chapitre décrit le bruit de fond naturel, le bruit de fond d’origine artificielle, puis donne des éléments relatifs à l’exposition radiologique de la population qu’il engendre.

LE BRUIT DE FOND RADIOLOGIQUE NATUREL

Le bruit de fond radiologique naturel a deux origines : les radionucléides telluriques présents sur terre depuis sa formation, et le rayonnement cosmique qui produit de manière permanente des radionucléides cosmogéniques.

Le rayonnement cosmique et les radionucléides cosmogéniques dans l’environnement

Le rayonnement cosmique provient du soleil et de l’espace (autres soleils et galaxies). Il est composé essentiellement de protons. Ces protons interagissent avec les atomes de la haute atmosphère ce qui engendre, d’une part un rayonnement cosmique « secondaire » composé d’électrons, de protons, de photons, de neutrons…, et d’autre part la production de radionucléides « cosmogéniques » comme le tritium (3H), le carbone-14 (14C), le béryllium-7 (7Be) et le sodium-22 (22Na) notamment.

Pour en savoir plus, voir le chapitre 2 du bilan de l'état radiologique de l'environnement français, de janvier 2018 à décembre 2020: « LE BRUIT DE FOND RADIOLOGIQUE FRANÇAIS ».

LE BRUIT DE FOND RADIOLOGIQUE ARTIFICIEL

La connaissance du bruit de fond environnemental des radionucléides artificiels hérités des retombées des essais atmosphériques d’armes nucléaires et de l’accident de Tchernobyl répond à plusieurs objectifs : estimer les expositions des populations qui en résultent, déterminer les activités ajoutées du fait des rejets des installations nucléaires, et disposer d’un référentiel actualisé dans l’éventualité d’un accident ou de toute autre cause d’augmentation d’un niveau radiologique environnemental".

Pour en savoir plus, voir la Vidéo de présentation du bruit de fond radiologique artificiel (vidéo IRSN) ou Le bruit de fond des radionucléides artificiels dans l'environnement français métropolitain (rapport IRSN).

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